Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe, lecture et réception

Alors pour pouvoir rentrer dans le débat je propose une confrontations d'idées pour permettre une comparaison entre la pensée de la femme par Kierkegaard et celle de Simone de Beauvoir que tu as introduite. Il y a beaucoup de choses intéressantes concernant la place de la femme dans la pensée de Kierkegaard, mais une chose est sûre, la position de la femme n'est pas simple, car si de prime abord on pourrait penser que la femme n'a qu'un statut secondaire dans la relation homme femme, sa position va au-delà du simple schéma dominant dominée.
Pour comprendre cela il faut réutiliser plusieurs oeuvres comprises dans l'étude du stade de l'esthétique (d'abord parce que la relation homme femme y prend toute sa source, et surtout parce que je n'ai étudié que ça). Ces oeuvres sont le Journal du séducteur et les Silhouettes. La première parce qu'elle raconte certes le passé séducteur de Kierkegaard, mais non pas le séducteur dominant la femme par sa force, mais plutôt le séducteur qui éveille la puissance passionnelle chez la femme qui est unêtre à part entière, possédant sa subjectivité propre que le séducteur se doit de respecter pour permettre l'atteinde de la passion pure, c'est à dire de la réalisation, non pas d'un désir unique, mais des désirs partagés de l'homme et de la femme. La femme est donc prise comme un être complémentaire de l'homme, non pas comme titulaire de capacités déficitaires que l'homme viendrait renforcer, mais bien par la possession de qualité propre à elle et que l'homme ne pourra jamais atteindre, mais simplement impulser. La femme est donc ici l'égale de l'homme, en ce fait que ce n'est pas l'individu seul qui créer la relation mais bien le cheminement de deux individus se rencontrant dans leurs existences.
Un autre point, qui rejoint le préjugé trouvé par Simone (mais il faut excuser Kierkegaard qui vit dasn le XIXeme siècle, et dont l'idéal romantico-chrétien enferme la femme dans une case), est l'enfermement de la femme dans un rôle uniquement passif, mais dans le sens de l'affect actif, non pas de la position soumise à un homme qui serait l'action.

Pour introduire le second texte des [i]Silhouettes[i], il s'agit de la présentation des grandes figures féminines de la littérature, Kierkegaard se servant principalement d'exemples littéraires dans son stade esthétique. Il s'agit d'Antigone, d'Elvire et de la femme de Faust. On voit alors se déployer des femmes fortes, individuelles, et qui se réalisent (malheureusement ou non cela dépend) avec l'homme, car c'est de leurs confrontation à l'homme représentant la puissance amoureuse pour Dom Juan ou la Loi pour Créon que naissent leurs propres individualité et leurs propres forces, dont la source est l'homme certes, mais n'est nullement soumise à l'homme bien au contraire.

Bref une petite introduction, avec je l'espère quelque points d'ancrage ou de compréhension. Je pense que le débat ira loin !

Le truc de s'intéresser aux grandes figures féminines de la littérature, ça n'aide pas tant à dégager une "essence", une "définition", "un concept" de la femme "en général", mais plutôt de dégager la représentation qu'on a eu à telle époque de la figure de la femme. Qui pouvait de fait faire figure d'essence à telle époque.